Tout savoir sur le nectar des fleurs
le nectar des fleurs c'est quoi? Où trouver le nectar des fleurs ? Pourquoi le nectar est-il sucré ? Que faut il savoir sur le nectar des fleurs ?
Mis à jour le : 9 octobre 2020
Le nectar des fleurs est un liquide sucré qui, outre les sucres (glucose, fructose et saccharose), contient également des acides aminés, des protéines, des lipides, des phénols, des alcaloïdes et des composés organiques volatils. Il fournit une forme équilibrée de sucres ainsi qu’une gamme de minéraux. Cependant, il n’a pas les effets négatifs des sucres raffinés, tels que les caries dentaires (1).
D’où vient le nectar ?
Le nectar est sécrété par les nectaires. Ce sont des organes spécialisés situés à l’intérieur des fleurs, mais aussi à l’extérieur. Par exemple, les « glandes » sur les tiges des cerisiers (Prunus) et des acacias (Acacia) sont des nectaires.
Quand il est produit à l’intérieur des fleurs, le nectar attire les insectes rampants ou volants, les oiseaux ou les mammifères. En se nourrissant de ce sucre, ces pollinisateurs peuvent transférer du pollen de l’anthère à un stigmate, au sein d’une même fleur ou d’une fleur à une autre de la même espèce. C’est par ce phénomène que les animaux assurent la fécondation de la plante (2).
Pourquoi le nectar est-il sucré ?
Le nectar est sucré en raison de sa forte concentration en sucre. Une partie ou la totalité du saccharose, du maltose, du glucose et du fructose peuvent être présents. Leurs proportions varient selon les espèces, tout comme leurs concentrations.
Pour certaines espèces (p. ex. hellebores, Helleborus spp.), le glucide présent est notamment le saccharose ; pour d’autres (p. ex. blue bells, Campanula spp.), les hexose, glucose et fructose sont les oses majoritairement dominants. La teneur totale de l’ensemble des glucides varie entre 30 % et 60 % de son poids. Les insectes préfèrent le nectar dont la quantité en sucre est relativement plus faible, tandis que les oiseaux et les mammifères se tournent vers les concentrations plus élevées.
Le sucre des nectars
Les sucres sont les principaux solutés de nectar des fleurs et représentent la principale source d’énergie pour les insectes pollinisateurs florales. Le saccharose, le glucose et le fructose (3) sont les sucres nectariques les plus courants. Cependant, la composition en sucre des nectars floraux varie considérablement d’une espèce végétale à l’autre et les concentrations de chaque sucre et le rapport saccharose/hexose sont fortement liés au type de pollinisateur.
Récemment, le xylose a été identifié comme le quatrième sucre majeur du nectar, mais les abeilles et les coléoptères montrent une faible préférence pour ce pentose. Le pollen du maïs doux (Z.mays) contient le sucrose en majorité, représentant 98% du sucre total.
Le acides-aminés du nectar des fleurs
Les acides aminés, ainsi que les sucres, ont fait l’objet d’une attention considérable en ce qui concerne leur rôle dans les interactions fleur-insecte. Les 20 acides aminés normaux présents dans les protéines ont été identifiés dans divers nectars floraux, où l’alanine, l’arginine, la sérine, la proline, la glycine, l’isoleucine, la thréonine et la valine sont les plus répandus. Malgré leur faible teneur en nectar floral, plusieurs acides aminés ont une influence significative sur la sélection florale des insectes.
Les abeilles préfèrent le nectar riche en proline parce qu’on pense qu’elles utilisent cet acide aminé comme carburant pour les étapes initiales du vol. Les papillons affichent également une préférence pour le nectar floral contenant de grandes quantités d’acides aminés, et l’absorption d’acides aminés améliore la fécondité chez plusieurs espèces de papillons. Dans le pollen de maïs doux, la proline a été reconnue comme l’acide aminé libre le plus abondant, suivie de la sérine et l’alanine (Lire aussi nos 6 astuces contre les allergies saisonnières).
Sources & informations complémentaires
- Comprendre les caries dentaires sur ameli.fr
- Comprendre la reproduction des plantes à fleurs sur lemonde.fr
- Alimentation : gare au sirop de glucose-fructose sur lepoint.fr