Tout savoir sur le tabagisme
Comment lutter contre le tabagisme ? Quels sont les dangers liés au tabagisme ? Quels sont les traitements du tabagisme ?
Mis à jour le : 17 juin 2020
Fléau mondial, le tabagisme tue plus de 8 millions d’individus par an ! Cela comprend 7 millions de fumeurs ou d’anciens fumeurs mais également 1,2 million de fumeurs passifs, involontairement exposés à la fumée. OSDT Santé vous partage tout ce que vous devez savoir sur le tabagisme, et surtout, comment arrêter.
Les dangers sur vous et vos proches
Le tabagisme est la première cause de mortalité en France bien qu’il soit évitable (1). Il représente donc un réel danger. En effet, la cigarette a un impact sur la santé tout l’entourage d’un fumeur. Les enfants sont particulièrement vulnérables à ce phénomène étant donné que leurs poumons ne se sont pas complètement formés, ce problème affecte ainsi le fœtus et les bébés exposés à la fumée secondaire. Cela augmente les risques de contracter des infections : la bronchite, l’otite ou encore l’asthme.
Quelques chiffres pour comprendre le danger :
- Une diminution de l’espérance de vie de 10 ans minimum en comparaison à des non-fumeurs. Une à quatre bouffées par jour augmente le risque d’un décès précoce.
- Environ 75 000 morts chaque année en France.
- Seulement 48 pays, soit 18 % de la population mondiale ont réglementé la publicité relative au tabac.
- Le coût social du tabac s’élève à 120 milliards d’euros selon l’OFDT (Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies).
« 35,3% des hommes et 28,9 des femmes (p<0,001), des femmes âgées de 18-75 ans déclaraient fumer » – Santé Publique France
Les risques de maladies et les problèmes de santé
Les substances toxiques de la cigarette agit sur les fonctions cardiovasculaires, digestive et respiratoire (2). Voici une liste non exhaustive des complications médicales :
- La possibilité de développer un cancer : le plus courant est celui du poumon,
- 21 maladies chroniques : diabète, dysfonction érectile, asthme…
- Un vieillissement cutané ou l’apparition prématurée de rides, accompagnant d’un teint d’apparence grisâtre,
- Des troubles du sommeil,
- Des difficultés respiratoires durant l’effort,
- Le développement de problèmes psychologiques,
- Une grande sensibilité à l’anxiété, à la dépression et même à la nervosité.
« Le tabac pèse lourdement sur la santé des Français et sur les comptes de la nation. Première cause de mortalité évitable, de mortalité par cancer et de mortalité avant 65 ans, il est responsable dans notre pays de près d’un décès sur huit. » – Programme National de Lutte contre le tabac 2018-2022
Dangers du tabagisme chez la femme enceinte
L’exposition directe à la fumée entraîne des conséquences nocives pour la santé de la maman et son bébé. Les femmes enceintes qui fument ou qui sont exposées à de la fumée secondaire courent d’importants risques :
- Une grossesse ectopique : fœtus dans les trompes de Fallope,
- Une rupture du placenta,
- Un accouchement prématuré, voire avoir un enfant mort-né, dans le pire des cas.
- La majorité des problèmes liés à l’accouchement ou au post-partum proviennent du tabagisme.
Comment réussir son sevrage
Le facteur le plus important pour réussir est la motivation ! Si vous voulez arrêter de fumer faites-le en pensant à vous ainsi que votre santé, et non aux autres. Il existe bon nombre d’approches pour accompagner la lutte contre le tabagisme. Cette habitude peut venir de plusieurs facteurs différents :
- Le milieu social,
- L’équilibre psychologique,
- La personnalité.
- La politique d’augmentation du prix du tabac, un moyen essentiel dans la lutte contre le tabagisme (3).
Aide psychologique pour les fumeurs
Une aide psychologique peut s’avérer nécessaire pour réussir le sevrage. Le souhait d’arrêter est déjà un grand pas vers l’arrêt définitif du tabac. Une consultation en tabacologie ou une consultation chez un thérapeute est d’un grand soutien pour les fumeurs et même les anciens fumeurs. Elle s’appuie sur l’histoire même du tabagisme : quand le sujet a commencé à fumer, quand ont lieu les tentatives d’arrêt et les rechutes… Le praticien opère une revue et une étude minutieuse concernant tous les paramètres et les circonstances favorisantes.
Pour mettre en évidence les facteurs poussant au tabagisme, on peut avoir recours au test de Horn. Quant au test de Fagerström qui est aussi largement utilisé dans le cadre d’un accompagnement psychologique, il permet de faire le point sur la dépendance physique. La tristesse, le stress, l’anxiété, le comportement alimentaire…Tout cela est inventorié !
Les TCC ou les thérapies comportementales et cognitives aident vraiment le dépendant au tabac à rompre avec ses mauvaises habitudes par la modification du comportement. Elles sont axées sur le dialogue et les exercices apportant une réponse adaptée. La psychothérapeute propose par exemple une séance de visualisation amenant le patient à imaginer et à se rendre compte comment les cigarettes leur pourrissent l’existence. À travers un œil extérieur, il finira par comprendre à quoi lui sert finalement la sèche ( réflexes conditionnés, plaisir, gestion du plan émotionnel…), ce qui pourra lui motiver encore plus à vouloir corriger ses vices.
Ressources médicales pour lutter contre le tabagisme
Même si la motivation compte, le rééquilibrage des métabolismes du cerveau s’avère être nécessaire. Il existe des produits pharmaceutiques ou des médicaments prévus à cet effet. Ceux-ci sont destinés à favoriser le sevrage. Ils sont généralement utilisés en remplacement de la cigarette.
Les produits servant au remplacement nicotinique délivrent d’une bonne dose de nicotine présente dans l’organisme. Ils sont disponibles en vente libre, mais également en pharmacie. Leurs prises s’étalent relativement sur une période de 10 à 12 semaines. Pendant le traitement, la quantité de nicotine absorbée est ajustée à la baisse au fur et à mesure. Entre temps, il faut une période d’abstinence totale de sorte d’éviter un risque de surdosage en cette substance.
- Le timbre transdermique : ce produit propose un apport en nicotine régulier. Il libère de cette substance de manière progressive à condition que vous en preniez 16 h sur 24.
- La gomme à mâcher : cette solution permet de gérer les états de manque. Elle permet au fumeur de décider du moment où il absorbera de la nicotine. Faites cependant attention à ne pas en abuser si vous constatez que vos muqueuses subissent une irritation.
- Lozanges : il s’agit de comprimés qui libèrent de la nicotine en bouche.
- Vaporisateur nasal : moins pratique qu’une gomme à mâche et un timbre transdermique, ce vaporisateur fait pourtant parvenir jusqu’au cerveau de manière rapide la substance attendue.
- Inhalateur : c’est comme une cigarette avec laquelle on aspire la nicotine. En forme de tube, l’inhalateur sera d’une grande aide pour les personnes qui préfèrent ne pas renoncer à son habitude de tenir à la main un petit rouleau de tabac. Toutefois, ce produit a besoin d’être utilisé le plus souvent possible afin de fournir au cerveau la dose suffisante en nicotine, ce qui provoque relativement l’irritation des voies aériennes (bouche et gorge).
Sources et informations complémentaires
- Lutte contre le tabagisme sur solidarites-sante.gouv.fr
- Les risques liés au tabac sur jeunes.gouv.fr
- 1 million de fumeurs quotidiens en moins sur gouvernement.fr