Le diabète : symptômes, différents types et traitements

Questions santé : Qu'entend-on par diabète ? Quels sont les symptômes de la diabète ? Quels sont les différents types de diabète ?

Mis à jour le : 17 décembre 2019

Par définition, le diabète est l’incapacité de l’organisme à réguler l’homéostasie glycémique ou glycémie. Le glucose qui rappelons le, est notre source d’énergie est essentiel pour le bon fonctionnement de notre organisme et surtout pour le cerveau qui n’a que lui comme “carburant”.

Le diabète a pour conséquence une accumulation excessive de sucre dans notre corps qui est néfaste pour notre organisme. Le diabète à la longue s’attaque à nos reins, notre coeur, nos vaisseaux sanguin et notre vue.

L’homéostasie glucidique est orchestrée par les cellules qui absorbe le glucose et une hormone appelée insuline qui, secrétée par le pancréas, aidera au stockage du glucose dans les cellules en cas d’une hyperglycémie.

Diabète maladie
Diabète Crédit photo : © pixabay

Les symptômes liés au diabète

Ce diabète se caractérise par

  • une polyurie qui se définit par une envie incessante d’uriner. Pourquoi ? Comme le sucre n’est plus absorbé par les cellules, il sera éliminé par les reins. Or le sucre est ici présent en grande quantité. Alors, les reins n’arrivent plus à filtrer l’excédent de glucose qui va se déverser dans les urines. Mais par osmose, il y aura appelle d’eau par le sucre. Donc il y a perte d’eau excessive vers l’urine. Ce qui explique la polyurie.
  • Une polydipsie ou soif intense. La polydipsie est en corrélation avec la polyurie. Comme il y a une perte en eau, l’organisme est déshydraté. Donc pour compenser cette perte, le système nerveux envoie une commande pour que la personne ressente une soif intense. Ainsi, la personne boit beaucoup d’eau car elle urine beaucoup.
  • Une polyphagie ou envie incessante de manger or la personne aura tendance à maigrir malgré l’appétit élevé et la prise de nourriture en abondance.
  • Un acidocétose diabétique. Quand l’insuline n’arrive plus à tenir son rôle d’hormone hypoglycémiante, l’organisme utilise les graisses comme substrat pour fournir de l’énergie. Cependant, un des métabolite des lipides est l’acétone qui va provoquer l’acidocétose. Cette pathologie provoque ce qu’on appelle dyspnée de Kussmaul. La personne a du mal à respirer. La dyspnée de Kussmaul présente en 4 temps : inspiration, pause, expiration, pause.
  • La présente se sent fatiguée en permanence et peut présenter des troubles de la vision.
  • un taux de sucre sanguin supérieur ou égale à 1,4g/L à jeun;
  • une acétosurie or la présence d’acétone dans les urines témoigne que la glycémie est déjà à 2 g/L
  • une glycosurie ou présence de glucose dans les urines
  • Odeur caractéristique de l’haleine appelé haleine de “pomme de reinette”

Les différents types

Il existe trois type de diabète

  1. le diabète de type 1
  2. diabète de type 2
  3. Le diabète gestationnel
  • Le diabète de type 1

    Ce type 1 est aussi appelé diabète insulino-dépendant ou diabète juvénil ou diabète inné. Il est d’apparition brusque chez l’enfant ou l’adulte mais peut aussi survenir dès la naissance mais ne sera révélé qu’à l’âge de la puberté.

    • Physiopathologie

      Le diabète de type 1 se développe en faveur de la transmission génétique.

      Dans la majorité des cas, le diabète de type 1 est consécutive à une anomalie du système immunitaire de l’individu (une maladie auto-immune).

      Ses propres cellules immunitaires vont s’attaquer aux cellules endocrines au niveau du pancréas (cellules bêta des îlots de Langerhans). Cela entraîne une destruction complète de ces cellules qui sont responsables de la production de l’insuline. L’insuline qui comme on le sait est une hormone hypoglycémiante qui stimule l’utilisation du glucose par les cellules.

      C’est l’insuline qui dicte le foie, les muscles et les tissus adipeux de faire un stock en glucose quand la glycémie est élevée par exemple après un repas.

      Ainsi, quand ces cellules productrices d’insuline sont détruites, il n’y aura pas sécrétion d’insuline. Ceci conduit à une sécrétion de glucose en permanence par le foie donc on assistera à une hyperglycémie constante accompagnée d’une acidocétose.

      Chez les diabétiques de type 1, les symptômes du diabètes se manifestent seulement quand 90 % des cellules bêta des îlots de Langerhans ne soient détruites.

    • Comment se fait le diagnostic ?

      Le diagnostic se fait le plusent suite à une consultation d’une autre pathologie.

      Selon l’OMS, le patient présente un diabète de type 1 si

      • Sa glycémie à jeun est supérieur ou égale à 1,4 g/L
      • Sa glycémie postprandiale est supérieure ou égale à 2 g/L

      Pour poser le diagnostic il faut avoir plus ou moins les mêmes valeurs à deux reprises.

    • Comment le prendre en charge ?

      Actuellement, aucun traitement ne peut guérir le diabète de type 1.

      Cependant, le diabétique doit revoir son alimentation et manger de façon équilibrée. Puis il doit se faire une injection d’insuline à vie, plusieurs fois par jours.

      Il faut que le patient surveille sa glycémie quotidiennement et ajuste sa dose d’injection en fonction des valeurs obtenues.

      Il faut savoir qu’une greffe de pancréas ou des cellules de l’îlot de Langerhans peut être envisagée.

  • Le diabète de type 2

    Le diabète de type 2 est aussi appelé diabète non-insulino dépendant ou diabète d’âge mûr. Ce type de diabète survient la plupart du temps chez les personnes âgées de plus de 40 ans présentant un excès de poids ou même une obésité avec des antécédents de diabète dans la famille.

    • Physiopathologie

      Pour ces diabétiques, la maladie atteint la régulation de la glycémie.

      Le diabète ici est due à la résistance accrue des cellules à l’insulines.

      Les cellules n’obéissent plus à l’insuline donc ni le foie ni les muscles ni les tissus adipeux ne vont stocker le glucose en excès dans le sang.

      Le glucose ne peut plus pénétrer ce qui stimule les cellules bêta de l’îlot de Langerhense à produire encore plus d’insuline pour forcer l’accès du glucose dans la cellule. Mais au fil du temps, les cellules du pancréas vont s’épuiser ce qui mène à la diminution de sécrétion de glucose. A un certain temps, cette production d’insuline peut disparaître. On assiste donc à une hyperglycémie permanente.

    • Comment se fait le diagnostic ?

      Selon l’OMS toujours, on est face à un diabète type 2 en présence d’

      • Une glycémie au hasard supérieure ou égale à 200 mg/dl accompagnée d’une polyurie, polydipsie, polyphagie.
      • Glycemie à jeun est supérieur ou égale à 140 mg/dL
      • Une glycémie postprandiale est supérieure ou égale à 200 mg/dL

      Pour poser le diagnostic il faut avoir plus ou moins les mêmes valeurs à deux reprises.

    • Comment le prendre en charge  ?

      Le traitement du diabète de type 2 repose sur des régimes hygiéno-diététique, l’utilisation d’anti-diabétiques oraux et une insulinothérapie.

      L’utilisation des antidiabétiques oraux est pour éviter les complications du diabète.

  • Le diabète gestationnel

    Le diabète gestationnel comme son nom l’indique apparaît chez une mère sans diabète ou pré-diabétique au cours de sa grossesse.

    • Physiopathologie

      Selon les chercheurs il s’agirait plutôt d’une intolérance au glucose. Ce diabète apparaît régulièrement à partir du 25ème semaine de grossesse.

      Pendant la grossesse, il y a diminution physiologique de la résistance des cellules à l’insuline. Il y a ainsi augmentation de la sécrétion d’insuline au niveau du pancréas afin de maintenir l’homéostasie glucidique.

      Mais si la production d’insuline ne peut pas augmenter, cela donnera naissance à un diabète gestationnel.

      Mais le glucose peut passer par le cordon ombilical, l’insuline non. De ce fait, il y aura stimulation de sécrétion d’insuline par le foetus or cela engendre une prise de poids du bébé qui peut devenir risqué lors de l’accouchement.

    • Comment se fait le diagnostic ?

      Le diagnostic se fait généralement à partir du 24ème semaine de grossesse.

      Le diagnostic peut se faire par l’intermédiaire du test de l’OMS. Ce test consiste à faire ingérer à la femme enceinte 75 g de glucose puis mesurer sa glycémie 2 h après l’ingestion.

      Le test est positif si sa glycémie est supérieur à 140 mg/dl.

    • Comment le prendre en charge ?

      Un régime équilibré est conseillé à la mère et peut être suffisant pour stabiliser le diabète. En cas échéant, le gynécologue peut prescrire de l’insuline en injection associé ou non avec de la metformine ‘antidiabétique oral).

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OSDT.

Ecrit par : Anaëlle
Publié le mardi 2 juillet 2019


Journaliste nutrition et santé, Anaëlle est là pour nous parler des pathologies courantes ; quelles en sont les causes et comment les traiter.
Elle est passionnée par la pharmacologie, la psychologie et la physiologie.