Tout savoir sur l’incontinence urinaire : types, diagnostics, traitements
Comment traiter l'incontinence urinaire ? Quelles sont les causes de l’incontinence urinaire? Quels sont les différents types de l’incontinence urinaire ?
Mis à jour le : 29 septembre 2021
Tout savoir de l’incontinence urinaire
Une incontinence urinaire n’est pas une maladie mais peut être un symptôme d’une infection sous-jacente. L’incontinence urinaire se caractérise par la perte involontaire et incontrôlable de l’urine. La personne n’a plus la capacité de freiner l’écoulement de l’urine.
Quand une personne fait une incontinence urinaire, elle n’a plus le contrôle sur son sphincter urinaire. C’est un muscle circulaire à la base de son urètre. En effet, soit ce contrôle est affaibli soit totalement perdu ce qui entraîne la fuite de l’urine.
Cette maladie peut aussi survenir quand les muscles pelviens d’un individu lâchent.
Le périnée a un rôle fondamental de soutien de la vessie. Les muscles du plancher pelviens nous apportent leurs aides lors de la miction et de la défécation. Ainsi, quand ces muscles s’affaiblissent, la personne fait une incontinence urinaire.
Chez la femme, l’affaiblissement de la périnée peut provoquer la descente de la vessie qui va rendre encore plus difficile le contrôle de la vessie.
Chez l’homme, les infections ou troubles de la prostate en est un facteur déclenchant. Pour mieux vivre cette situation au quotidien, il peut se procurer un étui pénien. Cette solution est disponible en pharmacie ou en ligne sur des sites spécialisés.
Certaines maladies chroniques peuvent être à l’origine de la maladie. Ces affections peuvent altérer les commandes nerveuses agissant sur le détrusor. Ce dernier est l’ensemble des muscles lisses de la paroi vésicale. Ces muscles se trouvent alors contracter en permanence ce qui conduit à la vidange constante de la vessie.
L’incontinence a des conséquences parfois sévère sur la vie sociale de la personne. Elle s’isole, et préfère rester à la maison. Cette personne peut même en faire des crises d’angoisses, et à long terme une dépression.
Les différents types d’incontinence urinaire
Il en existe 7 différentes sortes :
L’incontinence urinaire à l’effort
Elle est caractérisée par la fuite involontaire, en jet d’urine par le méat urétral. Elle touche dans la plus fréquente des cas la gente féminine. Comme son nom l’indique, elle survient lors d’un effort qui va exercer une pression sur l’abdomen.
La fuite urinaire surfit pendant un effort physique ou quand la personne tousse, éternue ou rit. Ce qui caractérise l’incontinence urinaire à l’effort c’est que la fuite d’urine n’est pas précédée d’une envie mictionnelle.
L’incontinence urinaire par urgence mictionnelle
Les personnes dans cette catégorie urinent fréquemment. Ce type d’incontinence est aussi appelé vessie active car même le simple fait d’entendre l’eau couler peut stimuler l’envie d’uriner. La personne ne peut pas différer cette envie. On parle aussi d’hyperactivité vésicale.
L’incontinence urinaire mixte combine les deux types
une incontinence urinaire à l’effort accompagnée d’une incontinence urinaire d’urgence.
incontinence urinaire par regorgement
Elle arrive quand la vessie est trop pleine. Dans certain cas la vessie n’a pas la capacité de se vider ceci a comme conséquence une vidange incomplète car elle a du mal à se contracter.
Ce cas est observée chez les personnes présentant une prostatite ou un diabète.
L’incontinence fonctionnelle
Elle survient chez les personnes ayant des difficultés psychologiques et moteurs.
L’incontinence urinaire totale
Elle se produit chez les personnes qui présentent un écoulement de l’urine en permanence 24h / 24.
Elle est caractérisée par la destruction complète du sphincter urinaire ce qui fait que la vessie ne joue plus son rôle de réservoir. L’incontinence urinaire totale survient aussi chez les personnes dont la moelle épinière est détruite.
L’incontinence urinaire nocturne
Elle est aussi appelée énurésie nocturne et est très fréquente chez les enfants.
Les diagnostics
Le diagnostic du médecin traitant se fait par une interrogatoire du patient. Vient ensuite les consultations physiques comme la consultation du périnée, le médecin peut demander de tousser pour démontrer l’incontinence.
Il peut faire des examens complémentaires comme une échographie de la vessie ou une cystoscopie.
Cette cystoscopie a pour but de déceler les anomalies de la paroi interne de la vessie.
Il peut demander que le patient établit son calendrier mictionnel. Pendant plusieurs jours, la personne va noter la quantité d’eau qu’elle ingurgite, le moment de sa miction, la quantité d’urine produite, le nombre d’épisodes d’incontinence et si pendant cette période elle avait envie d’uriner. Autrement dit, ce calendrier consiste à voir la fréquence et la quantité d’urine émise.
Certains spécialistes vérifient même l’état du fonctionnement du système urinaire (la vessie et le sphincter urinaire). Ceci en mesurant l’évolution des pressions de la vessie en fonction des stimuli qu’on exerce sur elle. l’opération s’appelle un test urodynamique.
Les traitements
Le traitement dépendra du type d’incontinence, de sa gravité et de la cause sous-jacente. Le traitement repose aussi sur l’âge du patient, de son état de santé générale et son état mental.
Pour l’incontinence à l’effort, une rééducation périnéale ou exercice de Kegel seront proposés au patient. Ces exercices aident à renforcer le sphincter urinaire et les muscles du plancher pelvien.
Pour contrôler les mictions, le patient va donner un entraînement vésical. Il va apprendre à retarder la miction chaque fois qu’il y a une envie de le faire. La personne va aussi planifier ses horaires de toilettes à des heures fixes pendant la journée. Elle peut aussi appliquer la double miction c’est-à-dire uriner, puis d’attendre quelques minutes, puis d’uriner à nouveau.
L’entraînement vésical aide le patient à reprendre progressivement le contrôle de sa vessie.
Dans certains cas, des médicaments doivent être utilisés pour traiter la maladie en plus des exercices cités précédemment.
Les anticholinergiques qui vont calmer l’hyperactivité vésicale.
Les œstrogènes topiques pour renforcer les tissus de l’urètre et du vagin et atténuer certains des symptômes.
Le duloxetine pour l’incontinence due au stress.
Pour les femmes, des dispositifs médicaux peuvent être utilisés pour arrêter l’incontinence urinaire. Il s’agit des inserts urétrales ou d’un pessaire. Un pessaire est un anneau rigide inséré dans le vagin et qui aide à maintenir la vessie en place et à prévenir les fuites.
Sources
- www.doctissimo.fr
- www.doctipharma.fr