Lithiase vésiculaire

Quel est le traitement adéquat contre la lithiase vésiculaire ? Quelles sont les causes des calculs biliaires ? Quels sont les facteurs de risques de la lithiase vésiculaire ?

Mis à jour le : 17 juin 2020

Il y a lithiase vésiculaire en cas de présence de calculs dans la vésicule biliaire. Asymptomatique, la concrétion pierreuse se forme discrètement qu’on ne le découvre que suite à un examen médical. Si des symptômes cliniques apparaissent, il est question de coliques biliaires ou de crises pouvant durer de 30 minutes à 4 heures. Revue de détail.

Les facteurs de risque des calculs biliaires

La lithiase vésiculaire ou les calculs biliaires touchent 10 à 15 % des adultes âgés de 20 à 60 ans. Les risques de la contracter augmente avec l’âge au point d’atteindre 60 % vers l’âge de 80 ans (1). Elle se manifeste par une douleur brutale et intense. Cette dernière, de type broiement est localisée au niveau de l’abdomen (partie supérieure droite). Elle se répand par irradiation jusqu’à l’omoplate ou l’épaule. L’amplitude respiratoire peut être limitée chez le patient.
Les nausées et les vomissements traduisent parfois le développement de coliques biliaires. Une complication se présente par la jaunisse ou la fièvre.

Lithiase vésiculaire : les personnes à risque

Les femmes sont les plus sujettes à la lithiase biliaire, soit 2 à 3 fois plus touchées par la formation de calculs que les hommes. Cela pourrait résulter de la présence d’œstrogènes en abondance dans leurs corps. Ces hormones en augmentant la quantité de cholestérol dans la bile augmentent également le risque de concrétion pierreuse.

Une femme qui a donné naissance à deux enfants ou plus est particulièrement sensible à la lithiase vésiculaire. Le taux d’œstrogènes s’élève surtout pendant la grossesse et s’augmente encore plus pendant la prochaine grossesse.

Toutes personnes, hommes ou femmes, souffrant de maladie de Crohn ou de colite ulcéreuse sont également des sujets à risque. Il en est de même pour celles qui ont subi une chirurgie relative à la bariatrie ou à l’obésité. Un tiers de ces individus sont atteints de lithiase vésiculaire. En tout cas, les personnes âgées sont celles qui s’exposent le plus aux calculs.

Lithiase vesiculaire, maladie
Lithiase vésiculaire. Crédit photo : © adobestock

Les facteurs de risques de lithiase vésiculaire

Le premier facteur de risque est l’obésité. Les hommes et les femmes à un certain âge affichent un taux sanguin de cholestérol élevé au niveau de la bile, ce qui provoque la formation de calculs. Ils en sont plus vulnérables s’ils ont un excès de poids. Par contre, ceux ayant un IMC normal en sont plus à l’abri. La vie passive et les mauvaises habitudes alimentaires vont encore renforcer le développement de la lithiase vésiculaire.

Une étude épidémiologique a rapporté que l’inactivité physique est la cause principale de la migration des calculs. Selon la Health Professionnals Follow-Up Study, les hommes d’âge mûr (plus de 65 ans) qui passent la majorité de leurs temps (plus de 40 heures/semaine) à regarder la télé s’exposent à ce risque trois fois plus que les personnes (homme/femme) qui y passent moins de temps (6 heures /semaine).

L’hypertriglycéridémie liée au diabète est l’un des paramètres pouvant être à l’origine des calculs biliaires. Elle en fait partie en résultant d’une absence d’activité physique ou de l’obésité.

Un régime amaigrissant pauvre en calories qui entraîne une perte de poids rapide (en moins de trois semaines) rend accrus les risques de lithiase vésiculaire. Le foie en métabolisant plus de gras à cette période fera accroitre le taux de cholestérol dans la bile. Le jeûne pendant plusieurs jours rend la vésicule de moins en moins sollicitée, ce qui entraîne l’immobilisation de la bile et par suite la formation de calculs.

Certains médicaments destinés à réduire le taux sanguin de cholestérol augmentent le niveau de cholestérol dans la bile. Enfin, la concrétion pierreuse est en partie liée à une prédisposition génétique. C’est par exemple le cas des femmes aborigènes (d’origine hispanique) qui sont relativement sujettes à ce risque. Derrière les facteurs génétiques, sont aussi désignées comme coupable les mauvaises habitudes alimentaires.

Comment traiter la lithiase vésiculaire ?

Même si la lithiase vésiculaire est généralement asymptomatique, en cas de doute, il faut toujours consulter un médecin. Parfois la crise de colique alerte de façon à ce que vous décidiez d’aller sur le champ voir un professionnel de santé. Une échographie peut être réalisée si les symptômes d’alarme ne cessent de s’intensifier pendant des heures. D’ailleurs cet examen vous permettra de prévenir d’éventuelles complications. Dans ce cas, n’hésitez pas à vous rendre chez votre médecin traitant si vous avez de la fièvre ou si vous n’arrêtez pas de vomir. Le praticien pourrait vous prescrire des antibiotiques et des antidouleurs. Il pourrait indiquer un traitement antispasmodique par voie IM ou IV (2).

Les antibiotiques sont indiqués parce que ceux-ci permettent de lutter contre les bactéries susceptibles de proliférer dans le liquide biliaire. Quant aux antalgiques, ils sont de forme non opacités. Ils apaisent les douleurs qui surviennent brutalement. Leurs prises sont souvent associées à celles des antispasmodiques. Les patients qui subissent des nausées et des vomissements devront prendre des antiémétiques. Si la lithiase vésiculaire est symptomatique, l’ablation chirurgicale ou la cholécystectomie peut être indiquée (3).

C’est la seule manière d’éviter les récidives, par ailleurs, en cazs de cholécystite sévère le spécialiste va recourir à un drainage externe de la vésicule. À la suite de l’opération, le foie reprend sa fonction en produisant la bile.

Sources et informations complémentaires

  1. Les facteurs qui favorisent la lithiase vésiculaire sur ameli.fr
  2. Diagnostic et traitement de la lithiase biliaire sur sup-numerique.gouv.fr
  3. A quel moment faire un cholécystectomie ? : has-sante.fr

OSDT.

Ecrit par : Edeline
Publié le jeudi 5 septembre 2019


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