Implants capillaires : la meilleure solution pour lutter contre la calvitie ?
Comment se déroule l'implantation capillaire ? Quels sont les différents types de calvitie ? Quels sont les traitements de l'alopécie ?
Mis à jour le : 13 mars 2024
Entre le début de sa croissance et sa chute, le cycle de vie du cheveu se décompose en trois stades. La “phase anagène” ou phase de croissance (2 à 7 ans) désigne la pousse du cheveu à l’intérieur du follicule pileux. Elle est suivie par la “phase catagène” ou phase de transition (environ 10 jours) au cours de laquelle le cheveu cesse de pousser. Enfin, en “phase télogène” ou phase de repos, le cheveu meurt et tombe, après quelques mois passés à l’intérieur du follicule pileux. La chute de cheveux excessive, aussi appelée calvitie, impacte ce cycle au sens où les cheveux qui tombent ne repoussent plus. La perte de cheveux, lorsqu’elle est héréditaire, entraîne souvent une calvitie définitive. Dans ce cas, l’implantation capillaire constitue la seule solution pour retrouver une chevelure dense. Pourquoi envisager une greffe de cheveux ? Quels sont les différents types de calvitie ? C’est ce que OSDT vous propose de découvrir.
Les différents types de calvitie et leurs causes
Comme nous l’avons mentionné dans notre introduction, la calvitie désigne le phénomène de chute de cheveux excessive. Cependant, il existe plusieurs types de calvitie :
- la calvitie androgénétique,
- pathologique,
- et saisonnière.
Toutes ces formes de pertes de cheveux ont une cause bien précise.
Bon à savoir : il est important de veiller à ce que votre alimentation soit riche en nutriments spécifiques afin que vous puissiez maintenir une croissance saine de vos cheveux.
L’alopécie androgénétique
L’alopécie androgénétique touche principalement les hommes. Comme son nom l’indique, elle est d’origine génétique. En d’autres termes, elle est héréditaire et se transmet de père en fils. Pour comprendre ce phénomène, il est nécessaire de se pencher sur l’action des androgènes, c’est-à-dire des hormones mâles, sur le follicule pileux. En effet, les androgènes entraînent la miniaturisation de la cavité contenant les cheveux. Les follicules pileux ne sont plus en mesure de produire des cheveux de calibre épais. Ils sont alors remplacés par un duvet très fin, donnant l’impression d’un crâne chauve. Les hommes souffrant de calvitie sont donc les plus sensibles à l’action des androgènes sur les follicules pileux (1).
S’il est possible de retarder la calvitie, celle-ci reste inévitable et irréversible.
La perte de cheveux pathologique
La calvitie pathologique porte également le nom de pelade. Il s’agit d’une maladie auto-immune, ayant pour conséquence l’arrêt de la pousse des cheveux sur une petite zone du crâne (2). Attention : la pelade est bien différente de la calvitie androgénétique, car elle n’est pas irréversible. En effet, ce phénomène pathologique peut être traité à l’aide de dermo-corticoïdes, ou d’immunosuppresseurs.
La calvitie saisonnière
Lors des changements de saison, la perte de cheveux est plus importante qu’en temps normal. Ce type de calvitie est bénin et ne nécessite aucun traitement particulier. À l’instar de la pelade, les cheveux repoussent normalement après quelques semaines.
La calvitie chez la femme : un phénomène rare
La calvitie touche principalement les hommes. Cependant, même si ce phénomène est rare, certaines femmes peuvent souffrir de la perte des cheveux. Cette forme de calvitie, encore mal connue des scientifiques, peut être engendrée par un bouleversement hormonal. Aussi, elle peut survenir après la grossesse, pendant les règles, ou en période de ménopause. Quelle que soit l’origine de la calvitie chez la femme, elle est réversible puisque l’on constate toujours une repousse des cheveux.
Les implants capillaires pour lutter contre la calvitie androgénétique
La calvitie androgénétique est l’unique forme de calvitie irréversible. En d’autres termes, les hommes qui en souffrent ne peuvent espérer la repousse des cheveux. Cependant, la calvitie androgénétique n’est pas une fatalité. C’est vrai, il existe une solution performante pour retrouver une chevelure dense : l’implant capillaire (3). Avec l’aide d’un implant capillaire efficace, les victimes de pertes de cheveux peuvent retrouver une apparence physique qui leur convient.
Le principe de l’implantation cheveux est simple. Lors d’une opération sous anesthésie locale, le praticien prélève au niveau des zones donneuses (généralement situées à l’arrière du crâne) des unités folliculaires. Il s’agit des groupes de cheveux, contenus dans le follicule pileux. Ces unités folliculaires serviront alors de greffons et seront implantées sur les zones dégarnies du crâne. Nous allons le voir, plusieurs techniques de greffe peuvent être envisagées. Le praticien propose la méthode la plus adaptée au profil de ses patients.
La technique FUT
La méthode FUT, pour Follicular Unit Transplant, consiste à prélever une bandelette de peau à l’arrière du crâne, contenant des unités folliculaires. Celles-ci seront alors prélevées, puis disposées à l’intérieur d’une solution saline, en attendant leur implantation. La greffe FUT possède plusieurs avantages. Elle offre notamment la possibilité de prélever une grande quantité de greffons en une seule séance. En revanche, elle laisse une cicatrice visible pendant plusieurs semaines, et s’avère plus douloureuse. Généralement, cette méthode est conseillée aux patients souffrant de calvitie avancée.
La technique FUE
La greffe fue, aussi appelée microgreffe cheveux, est une intervention moins invasive et n’implique aucune cicatrice. Elle consiste en l’extraction des unités folliculaires, grâce à un outil spécifique, le « punch ». Celui-ci assure également l’implantation des greffons de façon naturelle, offrant un résultat particulièrement satisfaisant. Si cette technique s’avère très avantageuse (notamment en raison de l’absence de cicatrices), elle nécessite plusieurs séances. En effet, la quantité de greffons prélevés reste limitée.
Implants capillaires : comment se déroule l’opération ? Quelles sont les suites ?
L’implantation capillaire n’est pas une opération anodine. En effet, elle implique une anesthésie locale ainsi que des manipulations minutieuses. De ce fait, elle doit impérativement être réalisée par un professionnel compétent, un praticien diplômé et formé pour ce type d’interventions. Une consultation préalable est donc nécessaire, afin de permettre au médecin de faire le point sur les besoins de son patient. Cette consultation lui permettra d’évaluer le stade de calvitie, ainsi que la technique la plus appropriée, celle qui apportera le meilleur résultat.
L’opération se déroule sur une ou plusieurs journées, selon la méthode de greffe choisie. Une fois l’anesthésie locale réalisée, le praticien procède au prélèvement des greffons. Le patient, quant à lui, ne ressent aucune gêne. En revanche, des douleurs post-opératoires peuvent être ressenties, ainsi que la présence de croute dans les cheveux. Des traitements antalgiques sont généralement prescrits au patient. À l’issue de l’opération, le praticien donne ses instructions, concernant les soins à apporter à la zone donneuse et receveuse. À condition de respecter ces consignes, les résultats finaux de la greffe sont visibles 9 mois après l’opération.
Sources et informations complémentaires
- Un peigne pour les chauves sur le chromosome 11 : www.medecinesciences.org/
- Question santé 2029 : www.cite-sciences.fr
- Opportunities and risks of Nanotechnologies : www.oecd.org