Seniors : l’importance de conserver son autonomie

Questions santé : Que signifie perte d'autonomie pour les seniors ?

Mis à jour le : 4 juillet 2022

Pour les personnes âgées, perdre en autonomie est généralement mal vécu. Cela signifie que de nouvelles difficultés surviennent et que les capacités diminuent. Certains tombent dans une forme d’isolement, tandis que d’autres se voient contraints de quitter leur domicile pour se rendre en maison de retraite. Pourtant, certains aménagements peuvent être réalisés et permettent de faciliter le quotidien des plus âgés.

Perte d’autonomie, qu’est-ce que cela signifie ?

La perte d’autonomie est une forme de dépendance, qui désigne l’incapacité pour une personne âgée de réaliser seule les gestes de la vie quotidienne. Par exemple, il lui est impossible de s’alimenter de son propre chef, ni de s’habiller ou de se laver seule. Concrètement, il n’y a pas de réelle différence entre la notion de perte d’autonomie et celle de dépendance, les deux situations étant similaires. Le niveau de perte d’autonomie, s’il peut se mesurer de diverses manières, est observable dans la réalisation des tâches quotidiennes. En fonction de ce que la personne est en capacité de réaliser, un niveau de dépendance lui sera attribué.

Les différents degrés de dépendance

Plusieurs niveaux de dépendance existent donc, allant de la simple perte d’autonomie à une situation de dépendance totale. La seconde nécessite l’intervention d’une personne tierce lorsqu’une personne âgée ne peut plus accomplir plus de trois tâches quotidiennes seule, comme se laver ou de se déplacer, nécessitant d’installer un monte-escalier d’occasion ou neuf. La première, quant à elle, permet de s’entourer d’une personne compétente pour quelques tâches seulement. La frontière entre dépendance et perte partielle d’autonomie pouvant parfois sembler floue, c’est pour cette raison que plusieurs critères et outils d’évaluation de la perte d’autonomie existent.

Ces outils de mesure de la perte d’autonomie

Parmi les principaux outils, on retrouve la grille Autonomie Gérontologie Groupe Iso-Ressources (AGGIR). Utilisée depuis 1997, elle est une référence pour les assureurs et permet de déterminer le niveau d’autonomie d’un senior selon six catégories. À noter qu’une allocation personnalisée d’autonomie est versée aux personnes se situant dans les classes 1 à 4. Autre outil, le test MMSE de Folstein. Il se compose de 29 questions et permet de déterminer si une personne âgée a des troubles cognitifs pouvant donner à une altération de son autonomie. C’est notamment le cas pour les seniors atteints de la maladie d’Alzheimer (1). Néanmoins, des aménagements peuvent être effectués au sein d’un domicile afin de retarder la perte d’autonomie des plus âgés.

Comment contrer la perte d’autonomie des seniors ?

Comme n’importe qui, un senior est attaché à son logement. Il a ses propres repères, ses souvenirs et l’idée de quitter ce lieu peut être difficile. Alors pour retarder au maximum cette échéance, des aménagements peuvent être réalisés. Ainsi, l’environnement sera plus adapté à un éventuel manque d’autonomie. Par exemple, il est possible d’installer un monte-escalier si la maison comprend des étages. Ainsi, les marches ne seront plus un problème et les déplacements seront facilités au sein du domicile. Par ailleurs, il est recommandé de remplacer la baignoire par une douche, afin d’éviter les glissades. Des aides peuvent d’ailleurs être apportées aux ménages ayant des revenus modestes, comme celle d’Action Logement et dont le montant est plafonné à 5 000 euros.

L’aide à domicile, un précieux atout

D’autre part, l’aide à domicile est une aide précieuse pour les seniors dont l’autonomie se réduit. Elle a pour rôle de les aider dans certaines tâches quotidiennes comme le ménage ou le repassage et est une source de motivation pour qu’ils ne perdent pas à mobilité. Ces professionnels constituent un véritable lien social avec l’extérieur qui peut parfois manquer aux personnes isolées et âgées. Ils sont également en contact constant et direct avec des infirmiers, une assistante sociale ou encore le médecin traitant.

La nécessité de solliciter son corps

Enfin, la perte d’autonomie peut être ralentie par une activité cérébrale ou physique régulière et adaptée à son âge. On ne parle pas ici de faire du trail ou de courir un marathon, mais de réaliser des marches régulières ou de participer à des séances d’aquagym adaptées à son niveau. Même si des douleurs peuvent apparaître, il est recommandé de persévérer aussi longtemps que possible. La pratique de sports considérés comme doux est d’autant plus recommandée, les articulations n’étant pas malmenées. Ainsi, un senior qui aura pratiqué du yoga de manière régulière aura moins de risques de souffrir de douleurs.

Pour conclure

Avec la perte d’autonomie, il n’est pas rare que des personnes âgées se retrouvent isolées du reste de la société. Il est donc important de lutter contre ce phénomène. Les familles, qui représentent de véritables piliers pour les seniors, peuvent se déplacer à l’occasion de repas. S’inscrire dans un club ou une association permet aussi aux plus âgés de mettre leurs connaissances à contribution et de se rendre utile, ce qui est toujours gratifiant. En s’investissant pour une cause, les seniors ne risquent pas de se retrouver isolés, puisqu’ils créent un lien avec les personnes qu’ils rencontrent.

Sources & informations complémentaires

  1. Vivre avec la maladie d’Alzheimer – www.ameli.fr

OSDT.

Ecrit par : Viviane
Publié le lundi 4 juillet 2022


Passionnée par le fonctionnement du corps humain, Viviane est attachée à nous guider pour trouver la source de nos maux.