Auxiliaires médicaux : des métiers pleins de sens
Quelles sont les formations pour devenir auxiliaire médical ?
Mis à jour le : 12 mars 2024
Ils ne sont pas médecins, mais ils restent des professionnels de santé qui composent la plus importante catégorie du domaine médical : les auxiliaires médicaux sont indissociables des professions médicales et de la pharmacie, aux côtés desquels ils travaillent pour accompagner au quotidien nos parcours de santé. Les plus connus sont les infirmiers, les aides-soignants, les puériculteurs et les ambulanciers.
Mais leur ordre professionnel regroupe un bien plus grand nombre de métiers passionnants aux belles perspectives d’emploi. Partons par exemple à la découverte de trois métiers qui prennent soin de nos précieux sens…
La vue : métier de l’optique
7 personnes sur 10 de plus de 20 ans portent des lunettes ou des lentilles de contact. Après 60 ans, 97 % des Français sont équipés. (1)
Si l’ophtalmologiste est le médecin qui contrôle l’état de notre vision et diagnostique nos problèmes de vue, ce n’est pas lui qui nous conseille et nous accompagne pour nous fournir un équipement personnalisé et de qualité. Nos lunettes ou nos lentilles de contact, c’est un opticien-lunetier qui va s’en charger.
Cet auxiliaire de santé va, pour chacun de ses clients, concevoir les lunettes, réaliser leur montage et leur ajustement. L’opticien-lunetier travaille sur la base de la prescription, c’est-à-dire de l’ordonnance, délivrée par le médecin.
Le métier présente des aspects très variés et met en œuvre plusieurs savoir-faire :
- Compétences techniques : évaluation des facultés visuelles, réalisation de mesures optométriques, montage de lunettes, contrôle et adaptation aux besoins du client.
- Compétences commerciales : l’opticien-lunetier travaille en boutique, il lui faut donc faire preuve des qualités nécessaires dans le domaine de la relation client, de la vente, mais aussi de la gestion de ses fournisseurs et de ses stocks.
- Compétences esthétiques : l’opticien joue un rôle de conseil afin d’aiguiller son client dans le choix d’une monture ou de lentilles, en tenant compte de la morphologie du visage, de la correction nécessaire, du mode de vie et des goûts de chacun.
De nombreux opticiens officient dans des magasins franchisés, mais il est également possible de travailler à son compte.
Devenir opticien-lunetier
Les formations en optique pour exercer ce métier s’effectuent en post bac. Pour un cursus en 2 ans, on choisira le BTS d’opticien-lunetier. Pour une poursuite d’étude à bac +3, on pourra opter pour une spécialisation en santé visuelle avec une licence professionnelle d’optique, ou encore un bachelor en sciences de la vision. Un bachelor de manager en optique pour être responsable de magasin d’optique ou encore un bachelor de lunetier-créateur. Enfin, le MBA stratégies commerciales et marketing optique et santé mènera l’apprenant jusqu’ à bac +5.
L’ouïe : métier de l’audition
En France, 1 enfant sur 1000 et 1 adulte sur 100 sont touchés par des troubles de l’audition.
Si cela s’accentue avec l’âge, 2 millions de personnes de moins de 50 ans sont tout de même concernées.
C’est un médecin ORL (oto-rhino-laryngologiste) qui diagnostique les problèmes d’audition. Mais là encore, c’est un auxiliaire médical qui va s’occuper de l’appareillage d’une personne malentendante. Son métier : audioprothésiste.
Sur la base du diagnostic du médecin, il va accompagner le patient à chaque étape du traitement de ses problèmes d’audition.
Cette profession met en œuvre de nombreuses compétences techniques :
- prise de l’empreinte de l’oreille afin de réaliser une prothèse auditive unique et personnalisée,
- pose et réglage de l’appareil pour un confort d’écoute optimal,
- accompagnement à la rééducation auditive,
- des savoirs scientifiques en micro-électronique, miniaturisation et matériaux innovants sont également mis en œuvre.
L’audioprothésiste effectue un suivi très régulier de sa clientèle, et a également pour mission de lui conseiller différents types d’équipements selon leurs caractéristiques techniques et leur coût.
De même qu’un opticien, il devra faire preuve de qualités commerciales, mais aussi d’un grand sens des relations humaines afin d’installer un rapport de confiance avec les personnes en situation de déficience auditive.
Devenir audioprothésiste
Ce métier est régi par un diplôme d’état : le DE d’audioprothésiste. Il s’agit d’une formation post-bac en 3 ans, pour laquelle le nombre de places par année est limité. Elle s’effectue en université ou dans des écoles spécialisées publiques. L’apprenant pourra ensuite poursuivre ses études pour obtenir un diplôme d’université (DU) ou un master en biologie spécialisé en neuroprothèses sensorielles et motrices.
Le toucher : métier de la motricité
L’ergothérapeute (2) est un rééducateur du geste. Les raisons de ses interventions sont très diverses : blessures, accidents, handicap, déficiences liées à l’âge … en un mot, toutes les situations qui entraînent une perte d’autonomie motrice et ont un impact sur le quotidien.
Le suivi par un ergothérapeute est personnalisé et les exercices d’éducation ou de rééducation des mouvements sont conçus sur-mesure en fonction des besoins et des pathologies de chacun.
Le métier s’exerce à l’hôpital ou en centre de rééducation fonctionnelle. Cet auxiliaire médical travaille main dans la main avec les médecins, neurologues, orthoprothésistes ou encore kinésithérapeutes, et sur la base d’une prescription.
Les compétences nécessaires à la restitution de la mobilité ou à la sensibilité d’un patient sont très diversifiées.
L’ergothérapeute doit évaluer l’autonomie de la personne, et réaliser un bilan physique complet (articulaire, musculaire, neurologique) pour mettre en place un plan d’aide sur-mesure.
Il doit également maîtriser les appareillages, et conseiller la patientèle en termes d’adaptation d’un logement en cas de mobilité réduite par exemple. Le métier se révèle également créatif à travers la conception d’ateliers de toutes natures (jeux, artisanat, cuisine, théâtre, couture …) permettant la récupération des gestes usuels.
Enfin, d’importantes qualités humaines, comme la patience et l’empathie, sont nécessaires pour construire la confiance et accompagner des situations de fragilité psychologique.
Devenir ergothérapeute
Le métier exige également un diplôme d’état, le DE d’ergothérapeute, qui s’effectue en 3 ans après le bac. La formation peut être intégrée sur concours, directement après l’obtention du bac ou après une première année universitaire (médecine, sciences, STAPS). Elle allie cours théoriques et stages pratiques.
Sources & informations complémentaires
- Troubles de la vision : sept adultes sur dix portent des lunettes drees.solidarites-sante.gouv.fr
- Qu’est-ce que l’ergothérapie? : www.oeq.org