L’iode, oligo-élément important au bon développement du cerveau

Questions santé : Quels sont les apports nutritionnels de l'iode ? Quels sont les maladies qui peuvent être traitées par l'iode ? Quelle vertus sont apportées par cet oligo-élément à l’organisme?

Mis à jour le : 26 décembre 2019

L’iode est un oligo-élément essentiel à la construction des hormones thyroïdiennes. Ces hormones sont fondamentales dans la formation du système nerveux du fœtus mais également tout le long de notre vie.

Quelles sont les caractéristiques principales de l’iode?

Plus connu sous le symbole I dans le tableau périodique des éléments, il est décelé au niveau de la glande thyroïde.

Quelle vertus sont apportées par cet oligo-élément à l’organisme?

Cet oligo-élément est fondamental à la glande thyroïde pour développer les hormones thyroïdiennes. Pour un foetus, ces hormones jouent un rôle essentiel dans le processus de croissance et de maturation cellulaire. Ces hormones sont également importantes au bon développement du cerveau.

Pendant toute notre vie, elles aident au contrôle du maintien de la température de notre corps à 37°C et du niveau de nos dépenses caloriques.

Les Apports nutritionnels de l’iode

 

Référence nutritionnelle en iode en microgrammes (µg) par semaine
Enfants de moins de 6 ans 630
Enfants de moins de 10 ans 840
Grossesse et allaitante 1050
Adolescents et adultes C 1400 mg

Pour le sportif, un surplus de 50 µg est tolérée, à cause de la sudation due à l’exercice physique.

Quels sont les Aliments contenant le plus de cet oligo-élément?

Les aliments qui contiennent le plus d’iode sont les fruits de mer et les poissons. Viennent ensuite les œufs et les produits laitiers.

L’ANSES ou l’Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail conseille l’absorption de sel iodé pour éviter la déficience, principalement chez les personnes qui ne consomment pas assez de fruits de mer ou de poisson.

Poisson de mer : riche en iode
Poisson de mer : riche en iode
Crédit photo : © Pixabay

Quelles maladies peuvent être traités par cet oligo-élément?

Concernant le développement du fœtus et de l’enfant

Pendant les 3 premiers mois, le fœtus est encore dépourvu de glande thyroïde. Le bébé est encore dépendant des hormones thyroïdiennes de la mère, ce qui fait que l’apport d’iode de la maman augmente de plus de la moitié.

L’apport recommandé en iode pendant la grossesse dépend du pays, on constate en France une nécessité journalière de 200 µg, contrairement aux USA qui conseillent un apport de 250 µg3 . Dans une recherche faite en Espagne, les femmes présentant une carence en iode ont reçu un traitement d’apport journalier de 300 mg pendant les 3 premiers mois de leurs grossesses. Une majorité des résultats ont montré que leurs enfants, âgés entre 3 et 6 mois avait un meilleur développement psychomoteur en comparaison aux mamans qui prenaient moins de 100 µg comme dose journalière.

Maladie fibrokystique du sein

C’est une maladie sans conséquence grave mais pourtant douloureuse et qui peut atteindre les femmes de tout âge, cependant pendant la période de la grossesse et l’allaitement, les seins ont une grande concentration en iode. A la suite de certaines recherches menées en Espagne, les chercheurs tendent à penser que l’apport en iode peut aider au traitement de la fibrokystique du sein.

Quels sont les Risques en cas de traitement non équilibré

Risques en cas de déficience

Selon le pays, la teneur en iode de chaque denrées dépend de la géologie et de la présence de l’iode dans l’environnement. Les pays dont lesquels la carence en iode est la plus forte sont les pays se trouvant dans les régions montagneuses.

D’après l’OMS, la déficience en iode concerne le quart de la population mondiale. Dans les pays où cette carence est marquée, on distingue une crétinisme endémique. C’est une atteinte cérébrale qui se caractérise dès la naissance. Malheureusement, ce retard mental est définitif.

On remarque chez les enfants et les adultes atteints de déficit un goitre qui se caractérise par une hypertrophie de la glande thyroïde. Pour les pays développés, une carence prolongée peut porter atteinte à la fertilité et se solder par une insuffisance d’hormone thyroïdienne qui se caractérise par plusieurs symptômes : la prise de poids, la fatigue, la déprime, les douleurs articulaires.

On remarque principalement chez la femme enceinte une carence en iode, cela se caractérise par le risque d’accouchement prématuré ou la mortalité néo-natale du bébé.

Les risques en cas de surdosage

Une consommation excessive d’iode peut entraîner une hyperthyroïdie, se caractérisant par un amaigrissement, une déminéralisation osseuse ou une accélération du rythme cardiaque; ou une hypothyroïdie. Cet excès peut être la source de certains cancers de la thyroïde. Il peut affecter une maladie auto-immune de la thyroïde qui encouragerait une inflammation de la glande. On recommande toujours de limiter sa prise journalière à 600 mg maximum pour les adultes.

Les Interférences

  1. Si on est atteint d’hypothyroïdie, il ne faut pas consommer de la nourriture à base de soja.  En effet, les phytoestrogènes du soja modifient l’efficacité du traitement à base d’iode.
  2. Une prise insuffisante ou excessive altère l’efficacité du thiamazole qui est un médicament prescrit en cas d’hyperthyroïdie.
  3. Plusieurs composés d’origine alimentaire peuvent avoir un effet goitrogène.  Cela signifie qu’à terme ils provoquent un goitre, et empêchent la formation d’hormones thyroïdiennes. Ces aliments sont des cyanoglucosides présents dans le manioc, le maïs et la patate douce ; les thioglycosides des crucifères (choux) ; les flavonoïdes du millet et du sorgho ; des disulfites de l’ail et de l’oignon.

OSDT.

Ecrit par : Diana
Publié le mardi 25 juin 2019


Nutritionniste et grande lectrice de contenus sur la santé et le bien-être à ses heures, Diana nous livre ses conseils en matière d'alimentation et nous dévoile la face cachée de certains aliments et nutriments.